Quatre-vingt-un drones seulement sont enregistrés en Belgique, ressort-il d’une réponse du ministre de la Mobilité François Bellot (MR) à une question parlementaire de Veli Yüksel (CD&V). Le député présume dès lors que de nombreux drones survolent notre pays sans autorisation.
Depuis le mois d’avril dernier, un arrêté royal légifère l’usage de drones en Belgique. La réglementation permet l’utilisation récréative de drones de moins d’un kilo et dont la hauteur de vol ne dépasse pas 10 mètres, uniquement en-dehors de tout espace public.
Pour faire usage de drones au-delà de ces limites (de 1 à 150 kg), plusieurs démarches administratives préalables s’imposent, à commencer par l’enregistrement des appareils et l’obtention d’un numéro de plaque d’identification. Depuis l’implémentation de cette nouvelle réglementation, seuls 81 drones ont été enregistrés en Belgique.
Le nombre d’autorisations de vol s’élève par ailleurs à 27, dont 26 sont au nom d’instructeurs et examinateurs. Une seule autorisation a donc été attribuée à un pilote de drone. «Le nombre très bas d’immatriculations d’engins et d’autorisations de vol pour les pilotes laisse penser que de nombreux drones volent pour l’heure sans être enregistrés et sont conduits par des pilotes sans formation», souligne Veli Yüksel. Celui-ci pointe du doigt la longueur de la procédure et les règles jugées trop strictes par de nombreux aspirants-pilotes. Le démocrate-chrétien flamand appelle à une rapide harmonisation européenne de la législation.
Vous êtes susceptibles d’être contrôlés et sanctionnés par des policiers locaux et fédéraux si vous utilisez un drone en public. « Les policiers peuvent saisir la machine si un pilote utilise un drone sans avoir un permis », explique Tom Smeets, commissionnaire divisionnaire. « Une amende sera également émise par l’inspection de la direction générale de la mobilité ». Des amendes qui peuvent parfois aller jusqu’à 3000 euros…