Les pilotes de drone les plus rapides du monde s’affrontent dimanche à Paris. Nous avons assisté à l’entraînement de Julien Leteve, l’un des quatre Français qualifiés.
La formule 1 serait-elle un sport de dilettante ? Confiez un drone de course à un champion de F1, il crashera l’engin en moins de cinq secondes. « Quand vous inclinez le drone pour accélérer, il reste penché : à vous de le redresser. Bon courage. Il m’a fallu quelques semaines pour y arriver », sourit Julien Leteve, l’un des meilleurs pilotes français. « Si vous n’y arrivez pas, vous pouvez brancher l’assistance. Vous volerez facilement, mais vous terminerez la course parmi les derniers. »
Piloter à pleine vitesse exige une redoutable adresse. En comparaison, aux commandes d’une voiture, la tâche est simple : accélérer, freiner, passer les vitesses, tourner… Un programme bien plat en somme. Introduisez la troisième dimension et tout se complique. Les pilotes de drone rasent le sol à plus de 100 km/h, ajustant la hauteur du drone en permanence. Ils négocient leurs courbes dans un grand cube d’air en trois dimensions. La tâche est tellement difficile que le principal danger vient du pilote lui-même. S’il commet la moindre erreur, le drone accroche le sol, ou percute un obstacle. La menace du crash est permanente.