Airbus expérimente un nouvel instrument pour contrôler ses avions : le drone. En plus de pouvoir filmer des zones difficiles d’accès pour les hommes, l’appareil télécommandé permet de gagner du temps. Sur le tarmac, les gros porteurs ne sont désormais plus les seuls à prendre leur envol. De plus petits avions les accompagnent.
Depuis un an et demi, Airbus expérimente un nouvel instrument pour le contrôle technique de ses avions : le drone. L’idée, lancée par un salarié de l’entreprise, est aujourd’hui devenue réalité. Des tests industriels sont effectués sur les appareils long-courriers A330. A chaque sortie, le drone, télécommandé par un inspecteur qualité, prend une série de 170 photos des parties hautes de l’avion, difficilement accessibles par nacelles élévatrices. Les photos sont ensuite collectées pour modéliser les avions en 3D.
Ces images sont ensuite digitalisées dans une base de données. Elles permettent de recréer entièrement l’appareil en images de synthèse en trois dimensions, et de détecter ensuite d’éventuelles égratignures ou défauts de peinture, juste avant la livraison.
Cette innovation permet de réduire drastiquement le temps d’inspection : les contrôles l’œil humain prennent en moyenne deux heures pour chaque avion, contre dix minutes lorsqu’ils sont effectués à l’aide de drones. Un gain de temps précieux face à la cadence de production élevée du constructeur, qui sort désormais trois avions de ses usines de fabrication tous les jours.
L’objectif d’Airbus est de généraliser l’inspection par drone à tous les programmes d’ici 2020.