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DJI et les mises à jour obligatoires !

29 mai 2017 - Actualité -

Le constructeur chinois a publié un communiqué sur son site web intitulé « DJI Updates Process For Activating Software And Firmware Updates ». Soit « DJI met à jour le processus d’activation logicielle et les mises à jour de firmware ». Le logiciel sur smartphone indique de son côté le message « Activation Notice ». Que doit-on en retenir ? Après la prochaine mise à jour des logiciels DJI GO et DJI GO 4, il faudra impérativement s’identifier auprès de DJI pour procéder à leur activation. Pour quoi faire ? Pour que les appareils soient dotés des « dernières informations géospatiales et des dernières fonctions de vol selon la position géographique et le profil de l’utilisateur ».

Décryptage, s’il vous plait !

Le principe est de s’assurer que les vols des multirotors de la marque soient associés à des pilotes répertoriés et identifiés, et que les machines soient équipées des dernières données de geofencing en date. Les fameuses NFZ, ou encore NoFly Zones, dont il était question ici. La formulation utilisée par DJI laisse supposer qu’il ne s’agit pas que de cela. Il est probable que des limitations de capacités (distance et hauteur) apparaissent aussi, liées à la position géographique au moment du décollage. C’est peut-être un pas vers une conformité des appareils avec la réglementation spécifique à chaque pays. Le stockage de données spécifiques au pilote peut, en théorie, permettre à DJI de délivrer des autorisations différentes selon le profil. Par exemple loisir, usage professionnel, etc.

Comment ça fonctionne ?

Si vous ne le faites pas la mise à jour, l’identification et l’activation, quelle est la punition ? DJI indique que le retour vidéo en temps réel sera coupé, et le vol limité à une enveloppe de 50 mètres de rayon et 30 mètres de hauteur. Un pilotage à vue et dans une enveloppe réduite sont des limitations qui permettent tout de même de voler. Mais qui sont assez décourageantes pour éviter que les clients de DJI ne passent outre leur identification. Ce sont aussi des limitations qui brident suffisamment les appareils pour que des pilotes mal intentionnés ne puissent plus opérer facilement. Pourra-t-on contourner ce bridage logiciel ? Comme toujours, aucune protection n’est totalement efficace, il y aura forcément des méthodes pour passer au travers de mailles du filet. Mais ce sera sans doute au détriment de fonctions importantes pour procéder à des actes malveillants, comme l’assistance au pilotage par GPS.

Avec quels appareils ?

Ces limitations seront opérationnelles pour tous les appareils qui volent avec l’aide de DJI GO ou de DJI GO 4, sauf ceux équipés de contrôleurs de vol A3 et N3 (pour appareils haut de gamme destinés aux professionnels). Les multirotors de gammes précédentes, à base de contrôleurs de vol Naza, ne seront pas concernés. Les concurrents de DJI ne seront évidemment pas concernés non plus – mais la plupart des constructeurs de caméras volantes s’orientent eux-aussi vers des solutions similaires. En effet, les limitations de capacités et le geofencing sont d’ores et déjà inscrits dans les réglementations de nombreux pays, la France ne faisant pas exception. L’identification des pilotes également – même si la situation est confuse aux Etats-Unis, un jugement ayant récemment conclu à l’illégalité de l’enregistrement (payant) des modèles réduits pratiqué par la FAA. En d’autres mots, on ne va pas y couper !

Mais alors, quid de la liberté de voler ?

DJI est victime de son succès. La plupart des utilisateurs volent de manière légale, respectueuse des réglementations locales et du bon sens. Pourtant avec le nombre impressionnant de machines en circulation, il est mathématiquement inévitable que certains appareils soient utilisés par des pilotes beaucoup moins respectueux. Les cas les plus extrêmes sont sans doute ces Phantom 3 et 4 utilisés par des terroristes, au Moyen-Orient pour lâcher des grenades avec l’aide de bricolages à deux sous. Avec un double impact, celui meurtrier de l’explosif, mais aussi celui de la médiatisation des actes puisque tout est filmé. Malheureusement, on se doute que DJI ne contrôle pas les chemins détournés qui permettent à ses multirotors d’aboutir dans les mains de combattants islamiques.

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