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Quelles cartes consultées avant un vol ? Geoportail, Mach 7, DJI NFZ… ?

19 février 2018 - Actualité -

Avant de décoller pour un vol de loisir, il faut veiller à être autorisé à le faire. Encore faut-il disposer de moyens pour le savoir. Vous avez à votre disposition les outils Geoportail drones de loisir, Mach 7 Drone, Geoportail OACI-VFR et les NoFly Zones de DJI (si vous êtes équipé d’un appareil de cette marque). Tous matérialisent des zones interdites de vol, autorisées avec des restrictions, ou autorisées. Mais les différences entre ces outils sont importantes. Voici ce qu’il faut savoir…


L’OACI ? (Organisation de l’Aviation Civile Internationale)

Les zones interdites de vol sont pour la plupart matérialisées graphiquement dans un document officiel : la carte OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) conçue pour le vol à vue (VFR), que l’on peut consulter sur le Geoportail de l’IGN, ici. Elle est réalisée par le Service de l’Information Aéronautique (SIA).

Problème : elle est complexe à comprendre puisqu’elle fait appel à des connaissances avancées en aéronautique pour exploiter correctement la carte et son pendant explicatif qu’est l’e-AIP.

Sachez-le : si vous avez un doute, l’e-AIP est la référence, et la carte OACI celle à laquelle vous fier. Elle n’est pas totalement complète. Vous n’y trouverez pas, par exemple, les contours des réserves naturelles interdites de survol, ni les zones interdites de prises de vues.


Geoportail ?

La carte Geoportail pour les drones de loisir, destinée à indiquer « les restrictions pour drones de loisir », a été réalisée pour simplifier la consultation des zones interdites de vol en drone. Il ne faut pas la confondre avec la carte Geoportail OACI-VFR. Elle a été réalisée à la demande de la DGAC, sous tutelle du Ministère de la Transition écologique et solidaire. Est-elle pour autant un outil officiel qui fait foi en cas de problème ? Non, elle est proposée à titre indicatif.

Ses mentions légales sont d’ailleurs très claires : « La représentation des zones soumises à interdictions ou à restrictions n’engage pas la responsabilité des producteurs de la donnée ». Comment y accéder ? En cliquant ici.

Notez que le Geoportail de l’IGN est un service qui regroupe de nombreux fonds de cartes. L’OACI-VFR en est une, celle des drones de loisir une autre, et il en existe ainsi plusieurs dizaines.


Mach 7 Drone ?

Bien qu’il soit réalisé avec beaucoup de soin, Mach 7 Drone n’est pas non plus un outil officiel qui fait foi en cas de problème. Les conditions d’utilisation indiquent ceci : « Le LOGICIEL/APPLICATION GRATUITS ne sont qu’une « aide » secondaire pour la préparation et au suivi de vols. Ils ne constituent en conséquence en aucun cas un substitut aux moyens de navigation et de préparation de vols réglementaires, imposés à l’UTILISATEUR par les règles aéronautiques en vigueur ».

Pour autant, Mach 7 Drone est l’outil informatique le plus abouti pour connaitre les restrictions appliquées aux drones de loisir ! Comment y accéder ? En cliquant ici. Il faudra vous inscrire pour profiter du service, mais c’est gratuit.


Et le service de DJI ?

L’outil du constructeur DJI est GEO. Il s’agit d’une matérialisation de zones interdites ou restreintes, appelée NoFly Zones (NFZ), compilée par DJI pour le monde entier – ou presque. Il est imposé à bord des multirotors de DJI pour interdire le décollage, la pénétration dans une zone, ou prévenir le pilote que l’endroit est potentiellement à risque. Vous pouvez aussi consulter les cartes sur le web.

La représentation des zones par DJI s’appuie exclusivement sur des cercles. Pourquoi ? Parce que cette méthode facilite le stockage des données à bord des multirotors. Problème ? Les zones interdites ou restreintes en France se présentent rarement sous la forme de cercles, elles sont de formes beaucoup plus complexes.


Les limitations de GEO ?

(A gauche, avec le Geoportail, à droite avec DJI GEO)

Les NFZ de DJI comportent 3 niveaux : simple information (vous cochez simplement des cases à l’écran pour voler), mise en garde permissive (il faut débloquer temporairement la zone en faisant la demande en ligne, sur le site GEO de DJI) et interdiction totale de vol (il faut contacter DJI pour débloquer la situation). Elles ne tiennent pas compte des agglomérations, ni de la forme des emprises d’aéroports, et de très nombreuses zones sont absentes.

Les NoFly Zones de DJI sont par conséquent très approximatives, c’est le moins que l’on puisse dire, par rapport à la réglementation française. GEO, c’est une bonne chose ou une contrainte inutile ? Le sujet est sensible : ce sont des interdictions de vol qui font complètement sens pour réduire le risque de collision à proximité d’un aérodrome, d’usage illégal près d’une prison, d’une centrale nucléaire ou d’une base militaire, etc.


Quel service privilégier ?

Notre conseil, c’est de TOUS les consulter ! Si vous volez avec un multirotor de DJI, vous n’avez en fait pas le choix, vous devez vous plier aux requis du système GEO de la marque. Le bon réflexe consiste, avant de décoller, à aller vérifier l’endroit sur la carte Geoportail. Vous obtenez une première information. Est-ce suffisant ? La plupart du temps, oui. Mais il est recommandé d’aller croiser l’information avec Mach 7 Drone. S’il y a un doute, il faut aller vérifier sur la carte OACI-VFR.

Dans l’ordre de complexité, GEO de DJI et Geoportail sont les plus simples à consulter. Utiliser Mach 7 Drones nécessite quelques notions en aéronautique, Geoportail OACI-VFR plus encore. Ce qu’il faut impérativement retenir ? C’est que la contrainte la plus forte est toujours celle qui prévaut.

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